Chansons de Dimoné ré-arrangées en version africaine accompagné de Jean-Christophe Sirven et de L'international moto band.

"Depuis que j’écoute et que je fais de la musique et des chansons, l’Afrique est omniprésente, spectrale et indissociable de ce qui m’anime. Chargée de symbolique, sans que ce ne soit ni simpliste ou angélique, elle a fait naitre en moi la légitimité de ce qui est organique, elle incarne la pulsion, le rapport au corps, elle donne raison à l’acte, au mouvement.Elle me valide avec autorité la présence physique comme « premier langage ». Je me raconte ce « continent des origines » comme annonçant de fait, la base du mouvement. les musiques urbaines auxquelles je me sens, moi, petit blanc, diaboliquement soumis. Par ailleurs, l’anglais dans le rock et la pop que j’ai biberonnée, a été la langue nécessaire pour me perdre dans un pays de l’informulé, m’éloignant de la chanson à texte et des Yéyés, pour y découvrir une friche lexicale proche de la peinture rupestre. Comme auditeur cela aurait put suffire; participer en bande à des rituels électriques appelés « concerts » dans les souterrains maternant du monde civilisé,mais la solitude est devenue moins insupportable verbalisée dans ma langue maternelle, le français. Comme un « cri primal » en quelque sorte.C’est en modeste alchimiste que je m’adonne à l’exercice de convertir ses sensations en chanson, cherchant à maintenir présent un certain mystère dans notre règne animal. J’ai le désir après 3 albums et avec un 4ème en préparation, d’orienter mes chansons sur un cheminement africain, lors de cette soirée appelée « Carte Noire » où je serai accompagné de 3 musiciens spécialistes de musique africaine au sens large, musiciens issus de la région de Montpellier, il y aura un bassiste, un batteur et un guitariste, je serai évidemment accompagné de Jean Christophe Sirven aux claviers. De la manière la plus instinctive qui soit, les chansons sélectionnées subiront « un sort » par les faiseurs-compagnons que nous serons, chacun nourrit de nos histoires et de nos aspirations musicales. Avec le souhait que le résultat soit des plus singulier, il n’en sera que plus savoureux. Les cultures par essence voyageuses se cherchent une correspondance tous les capteurs en éveil, et je trouve dans l’histoire noire une permanence batailleuse à célébrer l’état vivant."